SÉLECTION

Paysage Italie

Merci à Pascal Boyard pour la réalisation de cette page

Aujourd’hui nos abeilles se meurent.

Il n’y a plus de doute:

La pression parasitaire de varroa contribue à accélérer et favoriser la transmission de maladies alors que dans le même temps les pesticides sont responsables d’un affaiblissement des défenses immunitaires de nos colonies.

L’abeille étant un témoin de la qualité de notre environnement, l’effondrement de la population mondiale d’abeilles peut prêter à interrogations.

L’apiculteur amateur se définit souvent comme un passionné.

Comme tout passionné, il doit s’appliquer à rechercher les souches d’abeilles les plus résistantes à la pression de leur environnement.

Aujourd’hui on sait que certaines souches d’abeilles ont pû développer des mécanismes de résistance au varroa, sans que l’on puisse tous les identifier.

Ces mécanismes ont pû se mettre en place car les abeilles ont été laissées livrées à elles mêmes, sans traitement d’aucune sorte contre la pression de varroa.

On sait également que de nombreux apiculteurs ayant choisi de ne pas traiter ont perdu toutes leurs colonies et ont cessés de pratiquer cette activité.

On le voit, le problème est complexe, d’un côté si l’on traite, on ne favorise pas l’émergence de d’adaptation au varroa, de l’autre si on ne traite pas on risque de ne plus avoir d’abeilles.

L’alternative serait de ne plus traiter systématiquement, aveuglément.

Il conviendrait d’évaluer les colonies tout au long de l’année, de mettre en place un système de cotation afin d’utiliser les colonies les plus performantes comme génitrices pour le remplacement des moins performantes. Dans le cadre d’une sélection massale, on sera assuré de conserver une certaine diversité génétique. Par cette méthode de base à la portée de tous, on serait certain de progresser.

Déjà des chercheurs sur ce sujet ont mis en évidence que des colonies contenant plus de 5% de varroa ne sont pas viables.

Lors de contrôles dans les ruchers, on peut constater de fortes disparités sur les chutes naturelles journalières suite à l’application d’une plaquette de thymol : certaines colonies n’ont que 5 varroas là ou leurs voisines en ont 200 !

Tout apiculteur se disant passionné doit pouvoir effectuer ce travail d’évaluation et cette sélection.

L’application des traitements doit être faite uniquement sur les colonies qui en ont le moins besoin, celles qui sont retenues pour la saison suivante. C’est à dire au plus toutes celles qui sont au dessus de la moyenne du rucher et qui vont être conservées pour l’année suivante. Et on ne perdra pas de vue de multiplier le plus possible la meilleure des colonies sur ce critère. Ainsi les reines issues de la meilleure souches sont fécondées par les mâles des colonies du rucher. Ces reines vont venir remplacer celles des colonies conservées et au fil de l’eau les mâles de ces reines féconderont celles de l’année suivante.. Plus on changera de reine plus on progressera rapidement dans l’évolution vers des abeilles résistantes au varroa.

Plus on sera dans un environnement confiné, plus on progressera rapidement. En effet, la fécondation de vos reines par des mâles non sélectionnés limitera la progression.

Afin de s’affranchir de ce problème de confinement, vous pouvez travailler à l’aide de l’insémination artificielle. En effet, celle-ci est souvent moins couteuse que l’utilisation d’iles de fécondation, ou de stations de fécondation en altitude ou dans des endroits isolés.

L’insémination est à la portée de nombreuses personnes. Tout syndicat d’apiculture devrait s’équiper et former ses adhérents à cette pratique incontournable dans le cadre de programme de sélection d’une abeille mieux adaptée à son environnement.

Pour cela il suffit de maitriser:

- l’élevage de reines,

- l’élevage de mâles.

- la constitution de nucléis soit en Mini+ soit en Warré.

- l’insémination peut être réalisée par un inséminateur professionnel ou un membre expérimenté.

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